02-17 – 1795 – Traité de La Jaunaye

Le traité de La Jaunaye est un accord de paix signé le 17 février 1795 au manoir de La Jaunaye, à Saint-Sébastien, près de Nantes, par le général breton Charette de la Contrie qui commande les insurgés du Bas-Poitou, du marais breton et du pays de Retz, et Charles Sapinaud de La Rairie, général de l’armée du Centre, et une délégation de représentants de la Convention menée par Albert Ruelle. Joseph de Puisaye, le commandant en chef de l’armée catholique et royale de Bretagne, partisan d’une monarchie constitutionnelle, ne le signera pas et s’exilera en Angleterre. Jean-Nicolas Stofflet, le général en chef de l’insurrection en Anjou et du Haut-Poitou ne le signera pas non plus.

En contrepartie de la reconnaissance de la République et de la remise de leur artillerie, les insurgés obtiennent l’amnistie, la liberté de culte, une exemption d’impôts et de conscription pour une durée de dix ans, la reconnaissance de leurs propriétés, l’organisation d’un corps de 2 000 gardes territoriaux vendéens, le remboursement des bons émis durant la rébellion et dix-huit millions d’indemnités pour la reconstruction de la Vendée. La question de la libération du roi Louis XVII reste en suspens.