07-23 – 1950 – Création du CELIB

Le 22 juillet 1950, un groupe de Bretons lance une structure, le Comité de liaisons des intérêts bretons, qui deviendra rapidement le Comité d’Études et de Liaisons des Intérêts Bretons (CÉLIB). On trouve parmi les fondateurs Joseph Martray, Joseph Halléguen et, surtout, René Pléven.

René Pléven, un ancien de la France libre, avait rejoin très tôt le Général De Gaulle. Un des grands leaders du centrisme français, il fut ministre de la justice. Il sera deux fois Président du conseil de la IV e République.

L’objectif du CÉLIB, est d’encourager le développement économique de la Bretagne, d’en faire une région prioritaire en matière d’aménagement du territoire, de la désenclaver, de lutter contre l’exode et de rétablir un solde migratoire positif, de maintenir et de développer son héritage culturel.

Lors des élections législatives de 1951, le CÉLIB interpelle les candidats et leur propose de créer un intergroupe parlementaire. Le 30 octobre 1951, le CÉLIB se structure en association et reçoit des financements de collectivités locales, dont les cinq départements de la Bretagne historique. René Pleven en est le président et il est assisté de trois vice-présidents : Paul Ihuel, député du mouvement républicain populaire (MRP) du Morbihan, André Morice, député radical de Loire-Inférieure et François Tanguy-Prigent, député socialiste du Finistère.

Les réalisations du CELIB son nombreuses. La seule remise en cause depuis est le remembrement mais l’agriculture fut modernisée. L’installation d’usines importantes, comme Citroën à Rennes ou les entreprises d’électronique dans le Trégor est un succès. Les infrastructures, routières notamment la 4 voies autour de la Bretagne se sont considérablement améliorées. En critiquant de manière active le centralisme français, le CÉLIB a également préparé l’opinion publique à la régionalisation et à la décentralisation. Il a enfin contribué à faire reprendre confiance aux Bretons.( Entrée inspiré d’un article du Télégramme)