Le chant religieux

Musique bretonne et cantiques sont associés depuis longtemps.
Ainsi dans un livre de cantiques de 1642,  les Cantiquou spirituel, l’auteur précise que les airs « sont empruntés des chansons qui se chantent communément en la Cornouaille. Cela n’empêchera personne d’y appliquer tel air qu’il trouvera plus beau … vu que la plupart des chansons bretonnes sont composés en rythmes et vers de huit, dix douze syllabes comme le sont les cantiques de ce livrets pour la plupart ».

Nombres de cantiques ont effectivement des airs issus du répertoire populaire ou très influencés par lui. Ainsi à la fin du XIX et début du XXè, des prêtres vannetais ont repris ou composés des airs de toute beauté et très bretons dans leur forme et leur inspiration. De même, le Barzaz Breiz de La Villemarqué, ce recueil de chants populaires bien connu, a été une source d’inspiration pour nombre de cantiques.

Parfois les airs de cantiques correspondent aussi à des timbres, c’est à dire des schémas musicaux connus de tous selon le principe du « sur l’air de »…
De fait certains cantiques sont de véritables tubes, en particuliers ceux pratiqués dans les grands pardons  comme ceux du Folgoat, Ste Anne la Palud, etc…

Il est important également de mentionner, outre leur fonction religieuse, le caractère sociétal de certains cantiques qui fonctionnent comme la bannière, l’emblème paroissial, affirmant l’identité d’une paroisse. A tel point qu’il n’était pas rare il y a quelques années, de les voir entonnés lors des 3ème mi-temps de foot-ball par les supporters de telle ou telle équipe.
De la même manière, certains cantiques sont parfois dédiés spécifiquement à des lieux, tout comme on trouve, selon les paroisses, des habitudes différentes de répertoire.
Enfin, on ne peut non plus ignorer le plaisir que les gens peuvent avoir à cette pratique populaire : quiconque en a envie, même s’il n’est pas bon chanteur, peut participer incognito à l’expression de la communauté.

Enfin, notons qu’il existe aussi des chants traditionnels à caractère religieux, vies de saints ou épisodes bibliques (comme l’histoire du fils prodigue ou de Marie-Madeleine), mais chantés dans un contexte profane, comme une gwerz, et objets d’une transmission orale non assujettie à un texte contrôlé par le clergé.

 

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