Nombre de membres de l’Institut Culturel de Bretagne/Skol Uhel ar Vro s’y sont déplacés et s’accordent sur un même avis : si le fonds muséographique est remarquable dans l’ensemble – nous ne comprenons pas l’utilisation des cartes de Bretagne à 4 départements -, le propos qui sous-tend l’exposition est largement critiquable.

Cette déconstruction d’une identité collective tend à présenter la particularité d’une culture encore bien vivante en Bretagne comme le fruit d’un “mythe” élaboré à la fin du XIXe siècle par quelques intellectuels “nostalgiques “…

Ce discours partisan, jusqu’à douter à ce point du Barzaz Breiz en ignorant – par exemple – les travaux de Donatien Laurent n’est pas compatible avec un travail scientifique, et la déontologie qui doit prévaloir à ce niveau.

Alan Stivell, figure de la culture bretonne contemporaine, a publiquement et rapidement retiré son parrainage, des universitaires reconnus, dont Ronan Le Coadic et Hervé Le Bihan ont publiquement et scientifiquement critiqué le discours développé en cette exposition.

L’Institut Culturel de Bretagne s’interroge sur la finalité d’une démarche qui tend à réduire un champ culturel bien vivant au profit d’une uniformité intellectuelle, – par trop “parisienne” – qui va à l’encontre des principes des droits européens et internationaux sur la diversité culturelle…

L’Institut Culturel de Bretagne/Skol Uhel ar Vro ne peut en l’état accepter ce travail et demande des explications.

Jacky FLIPPOT
Président de l’ICB/SUAV