René VAUTIER ✞

Né le 15 janvier 1928 à Camaret (Cornouaille), il mène sa première activité militante au sein de la Résistance à l’âge de 16 ans, ce qui lui vaut plusieurs décorations. Après des études secondaires au lycée de Quimper, il est diplômé de l’IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques) en 1948, section réalisation. En 1950, la réalisation du court-métrage Afrique 50 lui vaut une condamnation à un an de prison. Ce film reçoit la médaille d’or au festival de Varsovie. Engagé en Afrique sur divers tournages, il rejoint le maquis algérien. Directeur du Centre Audiovisuel d’Alger (de 1961 à 1965), il y est aussi secrétaire général des Cinémas Populaires. De retour en Bretagne, il fonde (en 1970) l’UPCB (Unité de Production Cinématographique Bretagne) dans la perspective de « filmer au pays ». En 1973, il entame une grève de la faim de 31 jours pour protester contre la censure politique vis-à-vis du cinéma. Il sera soutenu par Claude Sautet, Alain Resnais, Robert Enrico. En 1974 il reçoit un hommage spécial du jury du Film antiraciste pour l’ensemble de son œuvre. Il fonde en 1984 une société de production indépendante « Images sans chaînes ». Il a reçu en 1998 le Grand Prix de la Société Civile des Auteurs Multimédias pour l’ensemble de son œuvre. Parmi ses nombreux films on peut citer : Avoir vingt ans dans les Aurès (1972), La Folle de Toujane ou comment on devient un ennemi de l’intérieur (1973), Quand tu disais Valérie (1976), Quand les femmes ont prix de la colère (1977), Marée noire et colère rouge (1978), Voyage en Giscardie (1980). Il décède le 4 janvier 2015

Il a reçu le Collier de l’Hermine en 2000 à Pontivy.

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